Il fera sa première titularisation sur une feuille de match depuis plus de 6 mois, Julien Jané revient sur cette longue période post-opération. Titulaire face au WASPS, notre ailier aborde cette rencontre comme une bonne opportunité.
Julien, après plus de 6 mois sans “matcher”, qu’est-ce que ça fait de retrouver les terrains ?
Ça fait beaucoup de bien forcément ! Après 6 mois de galère, à attendre, j’étais très impatient et je suis très content d’avoir pu jouer la semaine et d’enchainer demain. Maintenant il me tarde juste d’être un peu plus à l’aise et de retrouver un bon niveau.
Comment tu te sens aujourd’hui physiquement et mentalement ?
Je me sens bien, même s’il y a toujours un peu de tiraillement de partout mais c’est normal c’est la reprise, et sinon tout va bien. Si les jambes et le genou vont mieux, la tête aussi forcément !
Comment tu as vécu cette première avec Agen contre Edimbourg ?
J’étais très excité à l’idée de jouer déjà mais avec toujours un peu d’appréhension, comme à chaque retour de blessure, mais sinon malgré le résultat je l’ai bien vécu. Content d’avoir pu enfin enfiler ce maillot du SUA.
Nouvelle semaine de Challenge Cup, finalement c’est le bon moyen pour toi de retrouver de bonnes sensations…
C’est vrai que c’est idéal pour moi, ça me permet de jouer, de retrouver des sensations et des automatismes. Collectivement cela nous permet de faire tourner un peu l’effectif et de tenter des associations de plus. Faut en profiter pour jouer, prendre du plaisir, de la confiance, des bons matchs et tout ça nous servira pour la suite de la saison.
Comment vous abordez ce match face aux Wasps ? On sait que les matchs face aux Anglais sont toujours compliqués et encore plus chez eux ?
C’est clair que jouer en Angleterre c’est toujours compliqué on le sait. Ce sont des équipes qui récitent très bien leur rugby, c’est très carré et très dur à jouer avec un gros défi physique, avec une bonne conquête. Des équipes complètes en gros. Maintenant on a bien préparé ce match à la vidéo et sur le terrain. On y va pour faire un bon match et se confronter à ce qu’il se fait de mieux en Europe, c’est plutôt un beau challenge pour tous les joueurs.
Cela peut être aussi un bon moyen de se préparer pour les prochaines importantes échéances et notamment ce déplacement à Clermont…
Ça permet de nous préparer pour la suite et les gros matchs qui nous attendent. On pourra tirer les enseignements de ces matchs européens, notamment contre des équipes que l’on n’a pas l’habitude de jouer, avec un autre rugby, un autre style de jeu. A nous de progresser dans ce que l’on veut mettre en place.
Parle nous un peu de ton rôle au sein de ce groupe, même si tu es arrivé cet été, tu es l’un des plus expérimentés…
Honnêtement non. J’arrive un peu sur la pointe des pieds. J’arrive blessé, je ne connaissais pas grand monde au début, petit à petit il faut faire sa place, essayer d’être utile au groupe. Après je ne me pose pas de question sur le rôle que j’ai, ça viendra si ça doit venir, je reste comme je suis.
Tu as 30 ans mais lors des entraînements on te voit heureux comme un jeune joueur qui vient d’intégrer le groupe pro, c’est important pour toi cette notion de plaisir…
C’est primordial pour moi que l’on prenne du plaisir à s’entraîner, à être ensemble, c’est comme ça qu’on grandit, qu’on progresse et qu’on a envie de travailler. Ça doit être un moteur pour tout le monde dans ce sport et personnellement encore plus. Ça fait 6 mois que je fais la gueule, donc de retrouver les terrains, de retrouver les mecs, dont certains avec qui j’avais joué dans le passé comme Raph, ça fait beaucoup de bien !