Alice Chapelier a rejoint le staff médical du SUA LG à l’intersaison en tant que kiné. Portrait.
– Alice, tu as rejoint le SUA il y a quelques semaines, parles nous de ton parcours.
AC : Tout a commencé en fin de 3ème année à l’école de kiné de Strasbourg, j’étais stagiaire au RCS Football, ma binôme était au RCS Rugby. Lors d’un match de phases finales de Fédérale 2 le kiné principal de l’équipe n’était pas disponible, mon amie m’a demandé si je pouvais l’accompagner, j’ai accepté. Cela s’est tellement bien passé que j’y ai travaillé pendant 5 saisons, où j’ai beaucoup appris aux cotés d’un thérapeute « hors norme », Dominique Caro, qui m’a transmis sa passion du métier et du rugby.
Je suis ensuite partie 1 an voir ce qu’il se passait à l’autre bout du monde, en Nouvelle Zélande, où j’ai eu la chance de travailler quelques mois avec les Hurricanes.
De retour en France j’ai signé une saison avec le RC Cannes Volley féminin, puis j’ai rejoins le CNR de Marcoussis pour participer à la préparation aux JO de l’équipe de France de Rugby à 7 garçons, avant de rejoindre le SUA
– Le monde du sport est donc un univers dans lequel tu as l’habitude d’évoluer …
Je ne sais pas si l’on peut parler d’habitudes dans ce milieu mais je m’y sens bien, ça bouge tout le temps, il y a toujours des défis à relever, des aventures à partager, c’est intéressant.
– Ton arrivée ici à Agen s’est-elle bien passée ?
AC : Oui j’ai été très bien accueillie par le staff et les joueurs, le contraire m’aurait étonné…la convivialité est l’une des nombreuses valeurs du rugby que j’apprécie.
– On voit de plus en plus de femmes dans des équipes de sports collectifs, qu’en penses-tu ?
AC : Je pense qu’il était temps (sourires).
Une petite touche de féminité dans ce monde de « brutes » ne fait pas de mal!
En France c’est encore rare, je me demande d’ailleurs si je ne suis pas la seule en ProD2…mais dans le monde du rugby, notamment dans les pays anglo-saxons, c’est courant depuis plusieurs années.
Il faut que les mentalités évoluent, un kiné homme ou femme est un professionnel de santé, ce n’est pas le sexe qui détermine ses compétences.
Bien sur au dela des compétences il faut aussi le tempérament pour s’intégrer dans un collectif d’hommes, accepter certaines règles du jeu!
L’équité prendra du temps, comme dans beaucoup d’autres milieux, en attendant à nous de savoir nous faire respecter !
– Tu as pu prendre tes marques en bords de terrain lors des match amicaux, comment tu te sens ?
AC : Essouflée ! C’était plus tranquille sur le banc de touche au volley. Plus sérieusement les matchs amicaux sont une répétition générale aussi nécessaire pour les joueurs que pour le staff, l’occasion de s’organiser,de sonder les habitudes des uns et des autres, d’être en confiance ensemble… je pense que c’est réussi et que nous avons tous hâte que le premier match commence !
Alice lors du match de préparation face au FC Grenoble.